Nouvelles du front (5)
- Comme chacun le sait, Orhan Pamuk a reçu le Nobel de littérature 2006. Depuis l’annonce de jeudi, on a fait le plein d’articles. Deux valent peut-être plus la peine d’être lus que les autres. Anthony Barnett s’intéresse à la façon dont « Istanbul », le livre que l’écrivain turc a consacré à sa ville natale, éclaire le prix. Dans le Guardian, Margaret Atwood souligne quelque chose qu’on a tendance à oublier : le Nobel n’est pas seulement un signal à la Turquie, il s’agit surtout de récompenser une œuvre a portée universelle.
- Le Booker Prize 2006 va à Kiran Desai pour « The inheritance of loss ». N’ayant lu que deux des romans finalistes – « In the country of men » de Hisham Matar et « Night Watch » de Sarah Waters-, je ne peux me prononcer. Ceci dit, et une fois de plus, des doutes émergent sur la procédure de sélection des candidats au prix.
- C’était la semaine des récompenses : aux Etats-Unis, la liste des finalistes pour le National Book Award a été rendue publique. En fiction, on attendait Philip Roth, Cormac McCarthy ou encore Richard Ford, et on obtient une liste à la fois surprenante et intéressante. Les nominés sont Mark Z. Danielewski pour « Only Revolutions », Richard Powers pour « The echo maker », Ken Kalfus pour « A disorder peculiar to this country », Dana Spiotta pour « Eat the document » et enfin Jess Walter pour « The Zero ». J’ai déjà lu le Danielewski, suis en train de plancher sur le Powers, et les trois autres devraient voler en ce moment par-dessus l’atlantique. J’espère pouvoir vous entretenir de tous avant l’annonce du gagnant le 15 novembre.