Paris, Paris, Paris
Voilà un voyage qui a failli tourner à la débandade. Moment de panique lorsque je me rends compte que l’entretien avec Vollmann était booké pour le jeudi 14, jour où j’étais déjà de retour dans mes pénates. J’avais demandé le 12 ou le 13, je devais avoir le jeudi 12 à 16h30. Il n’existe pas. Je pensais en date, et donc tout ce que j’ai retenu c’était le 12. Elle pensait en jour de la semaine, et donc ce qu’elle a retenu c’est le jeudi. Heureusement, coup de téléphone, problème rapidement réglé : le truc se fait donc le 12 à 16h.
Mission accomplie finalement, une petite cinquantaine de minutes d’entretien avec un Vollmann tout beau dans son t-shirt canari fluo. Je dois encore examiner la qualité de l’enregistrement pour voir si je choisis l’option podcast ou la retranscription. On a beaucoup causé libre arbitre notamment. Vous verrez tout ça en septembre.
Après l’entretien, une bière avec Claro et Pedro Babel. Discussion sympathique dans un cadre germanopratin sur, heureusement, une littérature qui ne saurait rentrer dans cette catégorie-là. La seule mauvaise nouvelle, c’est qu’il semble qu’on devra faire une croix sur la traduction de « Fathers and Crows » (pour le moment, j’espère). L’information cocasse ? Une certaine maison d’édition viserait le prix Médicis étranger pour le roman d’un auteur américain papier-krafté à paraître à la rentrée 2008. Not a chance in the world.La lecture de Vollmann à Village Voice fut finalement assez courte mais passionnante. L’extrait lu de « Europe Central » fait partie des nombreux moments magiques des 700 pages. Le bref extrait lu par Claro donne une bonne indication de la qualité de la vf sur 995 pages...
Ensuite, une grande bière dans un bar du quartier avec Odot, Pedro et Thomz. Malheureusement Odot et moi nous nous perdîmes dans des considérations profondes sur des musiques obscures, lâchant rapidement nos deux compères. Les retrouvailles se célébrèrent deux heures plus tard sur le thème étonnamment fédérateur de la découverte de Stephen King à l’adolescence.
Si l’on excepte les deux, trois livres achetés le lendemain, ainsi s’achève le pan littéraire de ce voyage. Le reste n’a pas trop sa place ici. Sachez seulement qu’il a fait beau et chaud, que les cafetiers pratiquent l’extorsion, qu’on est allé au musée Picasso et s’est fait coincé sous un orage. Le scandale de ces deux jours ? Je dégustais un délicieux morceau d’onglet lorsque j’entendis une femme française d’une trentaine d’années demander au serveur ce qu’était une tarte tatin. Ma main droite, celle tenant le couteau, s’est mise à trembler furieusement, je fus pris de sévères secousses corporelles avant d’avoir une incroyable envie de pleurer et de m’arracher les cheveux. Le déclin de la France est véritablement là lorsque les citoyens de ce pays ne savent pas ce qu’est une tarte tatin. La fin du monde est proche.
7 commentaires:
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A propos de Claro et de ses blogs - sais-tu ce qui se passe? Problèmes techniques, suicide télématique?
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Des news, puisqu'on en cause, des prochains Lot 49? Toujours le Markson à venir?
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Le claro-blog va bientôt renaître. Markson en septembre, Joanna Scott en janvier (Tourmaline), Puis Jim Dodge (Stone Junction) et Powers (the echo Maker) et en rentrée 2008 a priori Brian Evenson (la confrérie des mutilés I & II). Pour vollmann, Lot49 planche sur la question.
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Glad to know all that..
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Lot 49 sera-t-il celui qui osera enfin s'attaquer a You Bright and Risen angels - mon WTV favori, trop atypique pour les tuyeaux délicats d'Actes Sud......
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Gagné, anonyme. On a pris la décision aujourd'hui à 13h45. Ça sortira en 2009 ou 2010.
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Bon, eh ben c'est pas moi qui ai cafté pour la renaissance du claro-blog ^_^
Pour l'info cocasse, j'en avais entendu parler en mai dernier...suivez mon regard. Mais j'avais préféré ne pas.
Dis donc, Fausto, tu vas nous faire mariner jusqu'en septembre pour l'entretien avec Bill ? Sérieux ? T'es pas humain, des fois.
Passons. On patientera...
Dites-donc, les fêlés lecteurs/bloggeurs : pourquoi vous avez eu la même adolescence que la mienne avec S King...mais avec quelques années de décalage ? S'agirait-il d'un paradoxe spatio temporel ?
Anyway, je regrette vraiment de n'avoir pu être des votres.