Au revoir, Kurt!
Kurt Vonnegut nous a quitté hier soir des suites d'une chute dans son appartement de Manhattan. So it goes...
8 commentaires:
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Tu en es bien sûr ? Parce qu'encore ce matin je prenais le petit dej' avec lui.
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Bonjour,
Que pensez-vous de cela : http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1958190&OrderInSession=1&Mn=1&SID=5fa575f1-714b-4086-5578-05714dc90521&TTL=130420071745&Origin=FnacAff&Ra=-1&To=0&Nu=1&UID=0B146B48D-2A86-86EE-DECA-6CFD99B3B905&Fr=0
On dirait bien qu'il va y avoir une réédition importante en mai, pourtant je n'entends personne en parler... Pas même vous, pynchonien invétéré ?
Je m'excuse de placer ici cette remarque, qui n'a rien à voir avec l'article...
Bien à vous,
Matthieu.
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Le silence autour de cette réédition (trés inattendue! qui y croyait encore?) s'explique peut-être par la trés mauvaise réputation que traîne la traduction de Michel Doury parmi les pynchoniens francophones (du moins d'après ce que j'en ai lu sur le forum House of Leaves).
Sinon, toujours dans la série "rééditions miracles", j'ai vu, de mes yeux vu, aujourd'hui dans une grande librarie parisienne, un exemplaire des "Reconnaissances" en français et avec les deux volumes en même temps! Ce mirage dû à la maison Gallimard a-t-il été financé par Harry Potter et Jonathan Littel? Zat iz ze kouechtione, dirait un autre.
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Matthieu, je suis littéralement mis sur le cul par ton info. Je n'avais aucune idée que c'était au programme. Très, très bonne nouvelle même si la trad' est mauvaise. On aurait souhaité qu'elle soit refaite. Merci!
Pedro Babel,
Je pense qu'en fait "Les reconnaissances" a toujours été disponible. La première édition n'a jamais été épuisée. Il est possible que de temps à autre un libraire se réveille et la commande.
Sinon, tu fréquentes le forum HOL? Tub y postes?
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Cher Fausto,
Cet été, j'ai beaucoup lu tout ce qui s'écrivait sur le forum HOL, et j'y jette régulièrement un petit "augenblick", mais non je n'y poste pas, en partie parce que j'aurais l'impression d'arriver un peu beaucoup après la bataille des philologues et décryptologistes, et aussi un peu (honte à moi) parce que je n'ai pas fini House of Leaves (pas parce que ça ne me plaisait pas, au contraire c'était fascinant, mais à l'époque j'ai dû interrompre ma lecture pour passer à un travail moins passionnant et depuis je n'arrive pas à retrouver le courage de reprendre le fil d'Ariane du labyrinthe depuis le début - c'est que, tout comme toi, je pense que c'est un livre vraiment intimidant).
Et donc je ne poste pas, et pourtant c'est ballot parce que, la peinture étant un peu une de mes branches, j'ai repéré une référence qui, d'après ce que j'ai lu il y a longtemps et sauf erreur de ma part ce qui est possible, a échappé à tous les autres posteurs(une "grange rouge Wyeth" qui, je crois, se trouve dans les poèmes de la fin - à vérifier!). Crois-tu que je devrais en informer toute la bande des joyeux holiens?
PS : Pedro Babel, ça ne sonne pas trop mal! Merci pour ce masque sonore!
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Informe, informe!
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Je suis content de vous avoir appris quelque chose, j'avoue que je suis un peu tombé dessus par hasard, comme je suis en pleine lecture de Lot 49, je me suis dit que je lirais bien les livres de Pynchon dans l'ordre, et ça se poursuit par l'arc en ciel si je ne m'abuse - sachant que j'ai commencé par V., je fais les choses dans l'ordre quoi.
Je dois d'ailleurs être un peu tordu. J'avoue que j'ai pris peu de plaisir et j'ai même été souvent très agacé par V. J'avais un peu l'impression, parfois, de lire les élucubrations d'un auteur qui voulait faire son intéressant, qui voulait que ça sonne original à tout prix. J'ai bien cru abandonner cette lettre avant la fin, mais je suis arrivé à en venir à bout, oui oui. Et pour ne pas rester sur une mauvaise impression, j'ai entamé Lot 49, et je suis déjà plus convaincu - mais on ne peut pas dire que ce soit encore l'extase, pourtant promise à tout lecteur de Pynchon apparemment. En même temps, je ne sais pas, mais je sens confusément que la qualité de la traduction y est pour quelque chose, et à lire les articles sur cet excellent site, j'ai l'impression que je ne suis pas complètement dans le tort... Toujours est-il que j'ai découvert la littérature américaine dite post-moderne progressivement, tout d'abord avec Don DeLillo et son extraordinaire "Outremonde", avant que ne vienne à mon oreille le nom de William Gaddis, entendu un jour sur France Culture, grâce à Pierre-Yves Pétillon, qui prétendait qu'il s'agissait là d'un des plus grands écrivains américains de la seconde moitié du vingtième siècle, pourtant presque inconnu en France. Le genre de propos qui déclenche généralement chez moi le réflexe de Pavlov. J'ai fini avec "Le dernier acte", et là, quel choc mes amis. Et puis John Barth, et son "courtier en tabac", puis son flottant opéra, conseillés par un ami littéreux...
Et comment dire, et comment oser le dire ici : Pynchon, et bien, je ne le trouve pas à la hauteur de Gaddis, ou même de Barth ; enfin pour le moment. J'aimerais lire son arc en ciel, considéré comme son chez d'oeuvre d'après ce que j'ai pu en lire, pour m'en faire une idée plus nette. Et puis j'ai aussi Mason et Dixon en ligne de mire, que j'imagine en alter ego du courtier en tabac de Barth.
Et pour finir ce long épanchement, "Le tunnel". C'est bien simple, je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas, ah ! Ca aussi, une déception...
Bien à vous,
Matthieu.
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Premier point: abandonne la lecture chronologique. Moi aussi j'aime lire ainsi, mais dans ce cas-ci, mieux vaut se jeter d'abord sur "Mason & Dixon", puisque c'est le mieux traduit. Alors seulement tu pourras voir avec plus de précision ce qui, de l'intervention malheureuse du traducteur ou du style de l'auteur, te déplait vraiment.
Des PoMo US, celui que j'aime le plus est Gaddis, je comprends ton ébahissement. Ce que je dois dire, ce n'est pas parce que tu aimes Barth que tu aimeras Gaddis, parce que tu aimes Gaddis que tu aimeras Pynchon, Coover, etc... Ils sont tous très différents et ne peuvent être considérés comme un bloc. C'est donc bien possible que tu sois hermétique à l'oeuvre de Pynchon - d'ailleurs je pense que Gass lui-même n'en est pas très amateur.
La lecture de "Mason et Dixon" m'a fait penser au "Courtier en tabac", mais si c'est son alter-ego, c'est alors très, très alter alter alter ego. Je suppose qu'il doit bien exister des études comparatives des deux romans, ça me tenterait de lire ça.
Pour Gass, retente le coup dans quelques mois. C'est un roman à côté duquel il ne faut pas passer, peut-être que la prochaine fois ça se mettra en place parfaitement.
Merci de ce commentaire, au plaisir de te lire ici.