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Nouveautés

Quelques livres évoqués ici à la publication originale viennent de / vont paraître en français. Les liens vous renverront vers les papiers écrits alors.

Don DeLillo - "L'homme qui tombe" (Actes Sud)

Les romans de DeLillo sont tous multidimensionnels, et celui-ci n’échappe pas à la règle. Au-delà de l’étude familiale ou même de la réaction d’une ville au choc du 9/11, les thèmes plus profonds affleurent. D’une part, les questions individuelles relatives à l’identité et à la mort. On a toujours l’impression que les catastrophes divisent le monde entre eux et nous, on se rend compte ici qu’il y a une grande part de discours politique là-dedans : la réalité est plutôt dans le point d’interrogation, signe terrifiant que les choses ont été bouleversées et qu’il faut se redéfinir pour ne plus marquer le coup. Suit évidemment le problème de la mort et de la capacité plus ou moins grande de résilience de chacun à son égard. D’ailleurs, peut-être « Falling Man » doit-il être vu comme une sorte de suite à « The Body Artist » qui couvrait ce sujet de manière plus abstraite ?

Salvador Plascencia - "Le peuple de papier" (Editions Mic-Mac - le 7 mai)

...récit mythologique abordant à la fois la création de l’espèce humaine, l’immigration mexicaine, l’amour déçu, la difficulté d’écrire et une étrange guerre entre un homme qui mouille son lit et l’omnisciente Saturne. Le tour de force est de rendre cet ensemble cohérent et facile d’accès, sans jamais être simpliste ni paraître prétentieux.

Daniel Alarcon - "Lost City Radio" (Albin Michel)

En fait, Alarcón souffre de ce qu’on pourrait appeler le syndrome du worshop, qui menace –et atteint- pas mal d’étudiants sortis d’ateliers de creative writing – même d’aussi prestigieux que celui d’Iowa. On y est aidé à se désinhiber, à débloquer la mécanique et on apprend les trucs pour donner de l’épaisseur et pour charpenter son récit. Ca donne des livres bien foutus et parfois intelligent mais il manque bien trop souvent ce qui ne s’étudie pas : l’histoire et le style. Alarcón sait raconter des histoires, il ne sait pas les imaginer. Il compose correctement, mais il n’a pas de personnalité, de patte, d’originalité stylistique. « Lost city radio » est une coquille vide qui ne rassasie ni l’amateur éclairé de narration classique, ni l’obsédé de l’individualité scripturale.

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Trois brèves

  • Nouveau numéro de la Quarterly Conversation de Scott Esposito, qui intéressera particulièrement les amateurs de Roberto Bolaño : on y trouve un article sur la géométrie de ses fictions par Javier Moreno – l’homme qui a créé le fameux triangle enfermant l’œuvre bolanesque-, un autre sur les raisons du succès grandissant de l’auteur outre-atlantique, ainsi que des entretiens avec ses deux traducteurs, Chris Andrews et Natasha Wimmer (si quelqu’un a l’email de Robert Amutio, faut me faire signe…). En plus, la Conversation propose des critiques des nouveaux livres de DeLillo (bientôt ici aussi), Alarcon et Markson.
  • On finira avec Fausto qui est dans un creux actuellement : rythme de lecture ralenti, difficultés d’écriture, activités dans le monde du dehors. Please bear with me, ça redémarrera comme avant bientôt, j’espère. En plus de « Falling Man » on reparlera de Barth, de Matthew Sharpe et puis, à la rentrée, de Vollmann – dont j’ai reçu récemment les épreuves de l'étude sur Copernic, « Décentrer la terre », à paraître fin août chez Tristram.

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