L'impossible possible

Le blog est impropre au débat, les véritables discussions n'existent pas: ce sont toujours des batailles d'egos et de toute façon, les commentaire ne vont jamais en profondeur.

Cette petite antienne m'a été chantée dans différentes versions ces dernières semaines. Heureusement, on en avait rien dit à ces gens qui, partant d'une simple note sur un mauvais livre, ont mis en ligne 125 réactions, où il est question non seulement de l'auteur critiqué et de ses tactiques mais aussi d'histoire de la forme et de perspectives culturelles sur celle-ci. Pas plus avertis ceux qui se mirent à intervenir à la suite de cette autre note, sur un roman culte américain. On y parle de récpetion transatlantique, d'édition ibère et de fiction du futur.

Il doit s'agir d'une illusion. On me dit que ce n'est pas possible. C'est sans doute ça. Toujours est-il que je vais finir par devoir écrire en espagnol, histoire de voir.

 

15 commentaires:

  1. Julien said,

    Prendre exemple sur les blogs d'autres pays est inévitablement une expérience riche, et l'Espagne semble être particulièrement "bouillonnante" du point de vue culturel.
    Je suis quelques blogs littéraires outre-manche et de nombreux francophones : je ne les trouve pas foncièrement différents et les commentaires sont rarement positionnés sur l'aspect "littéraire" de l'oeuvre dont il est question.
    Je comprends et j'apprécie la démarche des membres du FFC, analysant des auteurs qui seront certainement les Grands de demain (je pense à Vollmann ou Pynchon par exemple). Tout le monde n'a malheureusement pas le bagage technique nécessaire, le temps peut-être (mais c'est une fausse excuse finalement), pour réagir avec à-propos et finesse sur les critiques de livres.
    C'est certainement dommage, mais que faire pour améliorer l'activité des lecteurs ?

    on 8:48 PM


  2. Juan Asensio said,

    Salut François.
    Ouais...
    Le débat qui avait été amorcé sur telle de vos récentes notes (sur la critique littéraire) n'avait pas je crois grand-chose à envier à ce que je viens de lire (marrant, il y a même un Stalker) en suivant le premier de vos liens...!
    Et puis, de quoi vous plaignez-vous, je viens de poster une note énorme sur les Carnets noirs de Matzneff et les commentaires ne se pressent pas.
    Pourquoi donc avez-vous tant besoin de recevoir des commentaires à vos écrits ?
    Un texte répond à un texte, tout le reste, au mieux, n'est que discussion honnête, au pire café du commerce.

    on 11:42 PM


  3. Anonyme said,

    I forbid you to write in Spanish!
    See? Now you can't.

    on 12:11 AM


  4. Julien, que faire, je ne sais... Je viens en tout cas de tomber sur un blog américain où il y a un vrai dialogue (et pas une foire d'empoigne ou un concours de machisme) autour de la traduction du livre de Littell. Intéressant de comparer ce que ça donnait par ici à la même époque...
    Juan, il n'est pas question d'un besoin que j'aurais (je ne suis pas encore à auto-commenter mes notes en me demandant où sont les commentaires), il s'agit surtout du constat que plusieurs personnes insistent pour dire, malgré les exemples, que tout ça n'est pas possible. Il suffirait alors de refermer le débat comme la charmante lubie d'un esprit rêveur. Eh bien non... La vérité, et vous le savez comme moi, c'est qu'en francophonie, il faut polémique pour que ça cause. Vous le savez tellement bien, d'ailleurs, que vous n'ouvrez, en règle générale, les commentaires que sur ce type de note.

    on 7:26 AM


  5. Juan Asensio said,

    Fausto, croyez bien que je suis d'accord avec vous.
    Oui, bien sûr, ce sont les notes polémiques qui attirent le plus de commentaires !
    Mais pensez-vous que si je les avais ouvert, ces commentaires, sur une note par exemple consacrée à Nostromo de Conrad ou sur la persécution et l'art d'écrire selon Strauss, on y aurait déposé quoi que ce soit ?
    Non ! NON ! NON ! Voilà bien le drame : à un certain niveau de critique et/ou de connaissance de l'oeuvre d'un auteur, que voulez-vous qu'un non-spécialiste puisse dire/écrire si ce n'est des banalités (pas toujours polies) ?
    C'est bien pour cela que, de toute façon (je sais, je me répète), à mes yeux seule une note peut répondre à une note à moins, bien sûr, du moins en France, de demeurer dans 90% des cas, dans la discussion de comptoir ou, sur le blog de Léo Scher, de latrines.

    PS : je les ouvre, parfois, oui, mes commentaires, mais je dois vous dire que mes échanges les plus intéressants ont toujours été constitués par des courriels ou bien, je le disais, des notes critiques répondant au miennes.
    Fausto, je crois bien que nous tournons en rond...

    on 10:55 AM


  6. Gropize said,

    arrête de geindre tabula,lache toi un bon coup

    on 11:45 AM


  7. Juan Asensio said,

    Gropize, c'est peut-être cela qu'il faudrait : un peu de polémique qui ne se départirait point de rigueur intellectuelle.
    J'en fais suffisamment de mon côté; que les autres, plutôt que geindre ou pleurer, nous montrent un peu leurs crocs, la littérature policée m'emmerde, et que dire de la critique littéraire sans colonne vertébrale (FM, je ne dis pas cela pour vous) !

    on 7:01 PM


  8. A. G said,

    Ah ! Comme c'est triste mais nous allons tous être d'accord :—) Diable.

    Mais voyez cher Fausto, comme les mots sont délicats à nous saisir par le col, qui nous piègent parfois dans un bain d'huile. Débat ≠ de bataille ! Ben non : puisqu'ils sont frères d'armes étymologiques. Débat ≠ de polémique ! Sauf que souvent ils "concaténatisent" allègrement ! Débat ≠ d'égo ! Certes, mais qui n'en a pas ! Si comme moi vous écoutez les radios du service public français (mais la RTBF 3 c'est bien je crois non ?) vous entendez que ce que l'on appelle débat est bien souvent de la conversation, fors dans les têtes à têtes… (y compris chez A. Finkielkraut). Notre ami Stalker lui-même, en fut tout "surpris pas la nuit" à France Culture, où il brilla moins à l'oral qu'à l'écrit. Quoi de plus normal me direz-vous ? L'émission n'en était pas moins intéressante…

    On est toujours déçu en attendant trop de quelque chose. Mieux vaut tendre à, qu'attendre comme disait Gustave Thibon. Ou bien alors faire autre chose… Passer à autre chose ? Voyez ce que je veux dire ?

    Oui ! Non ! Ne sait pas… Rayez la mention inutile. Quand à moi, je me retire sous ma tente.

    Longue vie.

    Salut & fraternité.

    A.G

    on 4:59 PM


  9. Anonyme said,

    hey just write something dumb and you'll see me shitting on your doorstep in no time at all.

    on 6:55 PM


  10. martine s said,

    On se retient parfois de commenter sur certains blogs qui apparaissent comme une sorte de salon littéraire où seuls les intimes sont admis. Ce qui n'empêche pas de les lire.
    Peut-être aussi qu'en Espagne,la parole est plus importante parce que trop longtemps étouffée. On dialogue plus: j'ai plein de copains qui ont une tertulia hebdomadaire (boisson comprise) et je regrette ça (entre autres)à paris.
    Et par ailleurs, il y a en France une méconnaissance et une défiance de l'internet qui fait aussi que finalement, il n'y pas tant de monde que ça sur les blogs.

    on 11:16 AM


  11. Atherida said,

    Malheureusement, il me semble certain que tu affirmes dans le premier paragraphe du post. On a besoin, peut-être, de nous rééduquer dans une culture du dialogue authentique. La mission semble difficile, mais non impossible.
    S'il vous plaît, disculpez mon usage horrible du français.
    Salut.

    on 10:55 PM


  12. Correspondancier, je ne suis pas vraiment déçu, je constate juste que ce qu'on dit impossible l'est en fait. Mais soit.
    Raquel, merci de ton commentaire, et pas de souci pour ton français. Si tu préfères, commente directement en castillan.

    on 2:51 PM


  13. Atherida said,

    Gracias, Fausto. He leído (reconozco que usando el diccionario) los comentarios a tu post. Yo tampoco estoy decepcionada, sino algo triste por lo que leo. Creo que para intercambiar opiniones valiosas sobre literatura y crítica literaria no es necesario ser un especialista ni tener un conocimiento técnico determinado. En este sentido, me entristecen (aunque no me sorprenden) las afirmaciones de Stalker, quien traza una férrea línea divisoria entre lectores e intelectuales. Opino que los escritores y críticos dirigen sus creaciones al lector; o sea, que consideran al lector intelectualmente capacitado para ser digno destinatario de sus obras y/ o críticas literarias.
    El lector no es un menor de edad intelectual, por lo que me parece un error desestimarle como interlocutor válido.

    Por otro lado, me temo que en España ocurra algo parecido. Quizá unos y otros (franceses y españoles) estamos demasiado obsesionados con la imagen que proyectamos en los blogs, olvidando el motivo real que nos lleva a participar en un blog literario: el amor puro y duro a la literatura, así como la posibilidad de intercambiar opiniones sobre obras, autores, posibilidades, etc.
    A menudo pienso que es un problema de actitud frente a la comunicación virtual: ¿aprovechamos el canal realmente para comunicarnos (dialogar), o para exhibir nuestras miserias, adoptando posturas llamativas y hostiles para parecer más "intelectuales"?

    En mi opinión, hay una sordera sistemática a la voz del "otro" porque no estamos realmente interesados en conocer al "otro", sino en demostrarle algo mediante la exhibición indiscriminada de nuestros prejuicios.
    Y a mí esto no me sorprende, pero me pone triste.
    Disculpen mis gemidos y mi llanto.
    Saludos.

    on 6:09 PM


  14. Juan Asensio said,

    Au Correspondancier : 1h30 d'enregistrement pour moins de 20 minutes de passage sur Bernanos ! Vous croyez que moi aussi je n'ai pas été déçu par cette émission mal foutue, alors que j'avais tracé des parallèles à mon sens originaux entre certaines thèses de la théologie politique et les écrits de combat (et MO) de Bernanos, alors que j'avais rapproché le "fonctionnement" de ce grand roman de la théorie astrophysique des trous noirs ?
    A la trappe tout cela... Pourtant, sortant de l'enregistrement, je puis vous dire, ce qui est très rare, que j'étais assez content de ce que j'avais pu dire à Bénézet...
    Tssss.
    Raquel, creo que me has leido bastante mal o por lo menos demasiado rapidamente...
    No trazo una férrea línea divisoria entre lectores e intelectuales como dices, perdo pido, eso si que esta claro, que mis lectores no sean imbeciles, y aun menos bagos...
    Si leer es un placer, tambien es un esfuerzo y sobre todo mucho trabajo.
    Lo que he escrito no te sorprende ? Pero que sabes de mi ?
    Nada.
    A parte de eso, hay por lo menos dos o tres textos traducidos al castellano en mi bitacora.

    on 10:59 PM


  15. Atherida said,

    Hola, Stalker. Te agradezco la utilización del catellano. Es posible que te haya interpretado mal. Desde luego, no te conozco de nada, pero leí con interés el comentario al que me refería. Por supuesto, no aludo a tu persona, sino al contenido del comentario. De todos modos, creo que cada uno tiene los lectores que merece, dependiendo de lo que transmita en sus escritos. Por otro lado, creo que el ser imbécil (o parecerlo) nada tiene que ver con las categorías de escritor, lector, crítico, o cualquier otra, sino con la "naturaleza" de cada persona y sus capacidades particulares. Gracias por la invitación a visitar tu bitácora; lo haré en cuanto tenga un rato, pues es un esfuerzo que suelo realizar con gusto.
    Un saludo.

    on 4:15 PM


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