Bolaño: retour à l'ordre
12 commentaires:
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Always a joy to read. Looking forward to what you'll come up with next.
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Mais pas d'accord du tout!
Moije avais découvert Bolaño à la parution du gaucho insupportable et enchaîné sur Anvers dans la foulée.
Un peu commencé (franchement laissé en plan) puis repris *dans le désordre* et : bing la grâce l'hirondelle et les colonnes de notre dame, et depuis j'ai dû le lire une bonne dizaine de fois.
Une piste pour vous guérir de votre dégoût?
Pour moi c'est une merveille, une des rares utilisations de cut-up au long cours qui fassent oublier le cut-up (je vais me faire jeter des pierres) :
[un peu comme ou plus que] l'art poetic' de cadiot, en tout cas infiniment plus que BurroughsHimself (çayest les pierres tombent).
un livre d'images hostile, des tranches de gens vivants qui parlent, des clichés impossibles, le tout complètement saboté, double, tremblé, et il reste toujours un lien ténu, bref je suis pas clair.
Et en plus je peux pas vous aider pour son emploi du temps entre 1983 et 1996. Mais continuez, continuez!
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Je pense qu'"Anvers" est de ces livres qui peuvent entraîner des réactions d'adhésion ou de rejet total. Je ne suis pas vraiment dans le rejet, bien que je lui trouve peu de mérite. Je trouve le mot "merveille" un peu fort, mais sans doute est-ce le contre-point nécessaire à certaines de mes affirmations?
Ceci dit, je suis en absolu désaccord en ce qui concerne le cut-up. Je ne vois pas en quoi "Anvers" peut être lié à cette technique. Un cut-up, c'est d'abord un texte linéaire et entier qui est ensuite découpé et réassemblé. Je ne vois aucune trace de ce texte terminé ici. Je vois des fragments. Ce n'est pas la même chose. "Le livre de l'intranquillité", chef-d'oeuvre du fragment, est un point de comparaison peut-être plus proche.
Merci du commentaire, j'espère bien ajouter quelques autres posts sur l'ami Roberto dans les semaines qui viennent.
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there are lots of cutups which assemble fragments cut at random from different texts, or portions cut from a text and mixed with other texts. that's important because part of the influence on cutup are modernist montage techniques, like Döblin, Musil or the divine Jahnn, who incorporated quite a lot of other texts, not marked as quotes but used as part of the narrative.
since I think that genre boundaries are inimical to the Cutup idea, using fragments or leaving out part of the original text is not completely out of the question.
I once did a randomized, three language cutup here http://shigekuni.wordpress.com/2008/05/12/entschworungstheorie-cut-up/
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Marcel, you're absolutely right. Yes, you can leave out parts of the original texts, yes, you can use fragments, and yes, you can (and actually most of the time do) mix with other sources. "Anvers" is none of this. It's a sort of collection of fragments -- and we don't quite know if the fragments are fragments because that 's what Bolaño wanted or because he didn't manage to finish them. Each fragment is one section or chapter, they're not mixed with each other, they're not cut to form something. At most, they're randomly ordered.
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Je partage totalement ton avis. Anvers et Monsieur Pain me semblent être des textes assez faibles par rapport au reste du corpus et leur intérêt principal réside dans le fait qu'ils aient été écrits par Bolaño. Pour revenir à Anvers, as-tu prêté attention à la page 57 (édition brochée) ?
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Oui, j'ai bien vu, mais n'ayant pas Les détectives avec moi je n'ai pas encore pu comparer.
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Echos de ces pages dans certaines de La Universidad Desconocida aussi.
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Tiens, les grands esprits...
Figurez-vous que je relisai, récemment, par pur acquis de conscience, Anvers qui ne m'avait pas franchement marqué, et que je me suis redit que cela n'avait décidément pas beaucoup d'intérêt effectivement...
Je lis ou relis du Bolano (désolé, pas de tilde) ces derniers temps...
Pour 2666, il faudrait... Bougez pas, je viens d'avoir une idée, je vous en parle en off.
J'ai recommencé 2666, ayant décidément abandonné la lecture, de toute façon trop lente, de L'Odyssée barbare, qui m'a ennuyé à mourir (ou presque, puisque je vous parle)...
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Ce qui est intrigant, c'est l'importance que Bolaño portait à ce texte-là, non ? Comme me le faisait remarquer quelqu'un il y a peu, au point de le retoucher (la version de La Universidad desconocida admet quelques petites variations) et surtout pourquoi avoir donné ce texte-là à l'édition plutôt qu'un autre (et en particulier, par exemple, El tercer reich...) On peut supposer un attachement émotionnel fort... et puis la volonté de donner toujours plus de cohérence à l'oeuvre ? Il y a un côté boucle bouclé, non ? avec Anvers : écrit au départ de l'arc de l'oeuvre, publié à l'autre bout (en 2002) (et des histoires de camping qui traversent tout).
J'avais été marqué par Anvers. Et décontenancé aussi, par ce texte vraiment sauvage. Je devrais le relire très vite.
Dire qu'il est sans intérêt, je ne crois pas. Mais oui, après certaines autres pièces, c'est probablement, aux yeux du lecteur, plus... faible (à défaut d'un autre mot).
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Et j'entends déjà les plus pragmatiques me dire qu'il fallait publier quelque chose pour des raisons bien plus terre à terre...
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Je peux tout à fait comprendre pourquoi il y tenait -- c'était quand même son premier vrai projet -- et je comprends même pourquoi on le trouve touchant. mais je pense que ça s'arrête là, jusqu'à la prochaine lecture, évidemment.