Quarterly Conversation - Issue 7

Scott Esposito vient de publier le numéro 7 de sa Quaterly Conversation. Comme la précédente édition, il s’agit d’une lecture indispensable. Au-delà de longues analyses de l’œuvre de Orhan Pamuk, du « Wizard of the crow » de Ngugi wa Thiong’o, ou de « Catch-22 » ainsi que des critiques des derniers Greil Marcus et Edward P. Jones, on trouve trois papiers pour lesquels j’ai un intérêt plus particulier.

Tout d’abord, le nouveau Vollmann : « Poor people » est une étude sur la pauvreté qui a la particularité de ne pas en faire une analyse externe ou d’espérer y apporter des solutions toutes faites. L’auteur est en fait aller voir des gens dans des situations économiques plutôt précaires en leur demandant s’il étaient pauvres et, si oui, pourquoi ils l’étaient. Si le livre est une réussite, on saura pour la première fois si ce que dans notre confort nous appelons pauvreté est vraiment ressenti par ceux à qui l’on applique ce label, et si les causes identifiées par les experts correspondent effectivement à l’expérience de ceux qui vivent dans ces conditions.

On a ensuite le papier de Scott Esposito sur « Children’s hospital » de Chris Adrian. C’est une lecture utile, parce que j’ai lu le roman en décembre dernier et n’en ait finalement pas parlé ici. Pourquoi ? Les 200 premières pages m’avaient enchanté, mais les 200 dernières m’avaient perdu. A l’heure actuelle, je ne sais toujours pas dire si il y a effectivement une nette chute dans le rythme et dans la qualité du texte ou si, comme je le subodorais à l’époque, des circonstances externes m’avaient gâché la lecture. Quoiqu’il en soit, comme Pugnax à l’époque, Scott aime beaucoup ce livre.

Enfin, on a le texte de Scott Ryan Wilson sur « Amuleto » de Roberto Bolaño qui vient de paraître aux USA – et dont je vous ai parlé récemment. Au cours de sa recension, l’auteur se plaint de l’ordre arbitraire de parution de traductions. Il ne croit pas si bien dire : « The wild detectives » ne sera publié qu’en avril alors que « Amuleto » doit se lire après ce volumineux chef-d’œuvre : comme je l’ai déjà dit, l’histoire d’Auxilio y était déjà traitée et ce court récit vient apporter une conclusion idéale à son monstrueux prédécesseur.

 

2 commentaires:

  1. claro said,

    Pour info: je traduis "Poor People" pour actes sud - le livre sortira au printemps 2008… Et le Chris Adrian, eh bien, c'est vraiment pas mal.

    on 5:37 AM


  2. Traducteur, toujours claro!

    on 2:03 PM


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